En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, enquête sur les trois morts de Saint-Louis

Rock Victorin Wamytan, dit « Banane » Samuel Moekia et Johan Kaidine, trois insurgés de la tribu kanak de Saint-Louis, ont été tués par des tirs du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) entre juillet et septembre 2024. Index, en partenariat avec Le Monde, a enquêté sur les circonstances de leur mort. Cette série en trois volets révèle les moyens inédits déployés par les autorités françaises pour rétablir l’ordre dans l’épicentre de la révolte indépendantiste.

Publié le 16.07.2025

Date de l’incident

10.07.2024 19.09.2024

Lieu de l’incident

Saint-Louis (98), Kanaky-Nouvelle-Calédonie

Conséquence(s)

Mort

Partenaire(s)

  • Le Monde

En novembre 2024, l’équipe d’Index s’est rendue en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, au lendemain d’un soulèvement qui a embrasé cette île du Pacifique, faisant quatorze morts. Trois d’entre eux ont été tués dans la tribu de Saint-Louis, fief indépendantiste situé à l’est de Nouméa et épicentre de la révolte.

Entre le 10 juillet et le 19 septembre 2024, Rock Victorin Wamytan, Samuel Moekia et Johan Kaidine ont été abattus par des tirs du GIGN au cours d’une vaste opération menée par la gendarmerie nationale contre un groupe de jeunes insurgés.

À Saint-Louis, nous avons recueilli des dizaines de témoignages, ainsi que des documents et images inédites, afin de comprendre comment les autorités françaises ont repris, par tous les moyens nécessaires, le contrôle de la route qui traverse la tribu.

Pendant plusieurs mois, en partenariat avec Le Monde, nous avons poursuivi et approfondi cette enquête. Elle donne aujourd’hui lieu à une série en trois volets, publiée par Le Monde dans un format enrichi de cartes, photos, vidéos et animations 3D interactives.

Le premier volet est à découvrir dès aujourd’hui sur le site du Monde.

Volet 1 : Au cœur des émeutes de Nouvelle-Calédonie, quand la mort de « Banane », abattu par le GIGN, lance le siège de Saint-Louis

Le 10 juillet 2024, après plusieurs semaines d’émeutes dans un climat insurrectionnel, Rock Victorin Wamytan, dit « Banane », 38 ans, est abattu par le tir d’un sniper du GIGN, le groupe d’élite de la gendarmerie nationale. Sa mort marque un tournant dans l’action de l’État pour reprendre le contrôle de la RP1, la route provinciale numéro 1, qui traverse la tribu de Saint-Louis, un fief indépendantiste, et relie le sud de l’île au reste de la Grande Terre.

Volet 2 : Au cœur des émeutes de Nouvelle-Calédonie, des jours de négociations étouffantes autour du blocus de Saint-Louis

Après la mort de « Banane », l’étau va se resserrer autour de la tribu de Saint-Louis. Seul point encore véritablement sensible dans l’archipel calédonien, la tribu va être soumise à des mesures de sécurité de plus en plus contraignantes.

Volet 3 : Au cœur des émeutes de Nouvelle-Calédonie, avec la fin du siège de Saint-Louis, le prix de la paix par la force

Il y a un an, le blocus de la tribu de Saint-Louis, pour le contrôle de 6 kilomètres de route, s’est achevé par la mort de deux lieutenants du chef de bande « Banane », déjà abattu par le GIGN.

Équipe

INDEX
Enquête de terrainFrancesco Sebregondi
Filippo Ortona
Nadav Joffe
Modélisation 3DNadav Joffe
Guillaume Seyller
Montage vidéoBasile Trouillet
LE MONDE
EnquêteAntoine Albertini
Arthur Carpentier
Charlotte Mannevy (Nouméa, correspondante)


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