« Le tournant génocidaire à Gaza nous a obligés à adapter notre méthode » : entretien avec Nour Abuzaid, Forensic Architecture

La guerre menée par Israël à Gaza et en Cisjordanie occupée dure depuis bientôt onze mois ; elle a fait plus de 41,000 morts Palestiniens à ce jour, près de 100,000 blessés, et 10,000 disparus. Dès le lendemain du 7 octobre 2023, Forensic Architecture – l’agence londonienne d’où INDEX a vu le jour, pionnière de l’investigation numérique – s’est lancée dans la couverture des événements à Gaza. Pour comprendre les enjeux d’un programme d’enquête d’une telle ampleur, INDEX s’est entretenu avec Nour Abuzaid, Senior Researcher à Forensic Architecture et Palestinienne née à Gaza.

Publié le 30.08.2024

Nour Abuzaid : Dans notre bureau de Londres, nous sommes une équipe de 25 chercheurs. La plupart des membres de l’équipe ont une formation d’architecte, mais nous avons aussi des développeurs, des journalistes d’investigation, des cinéastes et des chercheurs en droit. Depuis le 7 octobre, environ la moitié de notre équipe travaille uniquement sur Gaza.

Forensic Architecture (FA) s’intéresse à la violence en Palestine depuis ses premières enquêtes en 2010. Avant mon arrivée en 2020, notre équipe a couvert plusieurs opérations militaires israéliennes à Gaza ces dernières années, la violence des soldats et des colons en Cisjordanie, ainsi que des événements historiques, tels que le massacre du [village palestinien de] Tantura, le 23 mai 1948. Nous abordons chacun de ces cas comme des manifestations de la Nakba [« catastrophe » en arabe, ndr], que nous ne réduisons pas aux événements de 1948, mais que nous comprenons comme un processus continu qui inclut le génocide en cours à Gaza. Dans notre travail, nous nous efforçons d’articuler ces deux dimensions de la violence, fulgurante et durable ; ou plutôt, de réinscrire la violence du moment présent dans son long continuum historique.

« Exécutions et fosses communes à Tantura » (2023), enquête-vidéo de Forensic Architecture sur le massacre des habitants d’un village palestinien en 1948.
Images extraite de l’enquête sur la mort de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, ainsi que six autres membres de sa famille, le 29 janvier 2024 à Gaza City. Forensic Architecture en partenariat avec Earshot.

NA : Pour la plupart de nos enquêtes, nous travaillons avec des données en sources ouvertes, comme des vidéos que nous trouvons en ligne, en particulier sur les réseaux sociaux. Dans de nombreux cas, nous travaillons également avec des informations confidentielles qui nous sont fournies par des témoins ou des partenaires médiatiques. Dans le scénario idéal, nous mettons la main sur les fichiers numériques originaux des images ou vidéos, qui comprennent les métadonnées des fichiers, confirmant ainsi le jour, l’heure et le lieu où les images ont été enregistrées. Cependant, une fois téléchargées sur les réseaux sociaux, les images et les vidéos perdent généralement leurs métadonnées et il est souvent impossible de remonter jusqu’au photographe ou au vidéaste à l’origine des images et de le contacter, en particulier dans les zones de conflit telles que Gaza aujourd’hui.

Pour géolocaliser les images, nous étudions les caractéristiques de l’environnement visible sur l’image et les confrontons à des images satellites de la zone, afin de déterminer l’endroit où les images ont été prises sur une carte. Nous disposons d’autres méthodes pour confirmer la date ou l’heure à laquelle une image a été prise, comme l’analyse des ombres portées, sur laquelle nous donnons des détails sur notre site web.

Ce type d’analyse et de méthodes de vérification est devenu relativement courant parmi les praticiens de l’OSINT [« Open Source Intelligence », enquête en sources ouvertes, ndr] et les communautés en ligne aujourd’hui. Notre principale contribution en termes d’investigation et de compréhension d’événements complexes réside dans le travail de localisation et de synchronisation de multiples sources vidéo dans un modèle numérique unique, de manière à révéler les corrélations entre elles, ainsi que d’éventuels recoupements. Le modèle 3D devient la toile sur laquelle une série de relations peuvent être tracées entre différents médias, consolidant ainsi notre compréhension d’un événement à partir de plusieurs perspectives. Dans la pratique, la vérification est davantage déterminée par le degré de corroboration d’une image par d’autres images ou d’autres données, que par ce qui peut être déduit de l’observation d’une seule image.

NA : Absolument. Dans toutes nos enquêtes à travers le monde, nous essayons de travailler avec des partenaires sur le terrain. Pour les situations en Palestine, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie ou ailleurs, Al-Haq est notre principal partenaire, mais nous travaillons également avec d’autres organisations de défense des droits humains, telles que Al-Mezan, Euro-Med Human Rights Monitor ou PCHR [Palestinian Center for Human Rights]. Il est essentiel de travailler en étroite collaboration avec des organisations intégrées dans les communautés locales, en particulier lorsque la réalité sur le terrain est marquée par l’occupation et la surveillance d’État, comme c’est le cas en Palestine. Dans ces situations, la collecte et le partage d’informations peuvent s’avérer très risqués. Les témoins ne partageront des informations qu’avec des organisations qui ont gagné leur confiance ; en retour, travailler avec ces partenaires locaux de confiance nous donne accès à des données et des informations inestimables pour comprendre ce qui se passe sur le terrain. 

Ces partenaires ont été terriblement affectés par ce qui se passe à Gaza : la plupart des organisations de défense des droits humains ne peuvent plus y travailler, des chercheurs sont déplacés, d’autres ont été tués dans les bombardements – comme le journaliste Roshdi Sarraj, cofondateur d’Ain Media, avec lequel nous avions l’habitude de travailler régulièrement. La surveillance et la répression israéliennes se sont également accrues, de sorte que d’autres organisations avec lesquelles nous travaillons ont vu leurs bureaux fouillés, leurs téléphones espionnés, etc. Alors que les réseaux sociaux semblent être inondés d’images documentant la violence actuelle à Gaza, il est important de réaliser que ce qui est disponible en ligne n’est rien comparé à ce qui a été documenté sur le terrain. Le renforcement du siège imposé par Israël à Gaza depuis le 7 octobre ne se limite pas au carburant, à la nourriture ou à l’eau, mais s’étend également aux télécommunications. Des familles entières déplacées dans différentes parties de la bande de Gaza ne peuvent plus communiquer entre elles. Il est rare qu’on ait suffisamment de batterie dans les téléphones pour filmer des vidéos et trouver ensuite du signal téléphonique pour les mettre en ligne. Les journalistes de Gaza doivent souvent se tenir sur les toits, les bras tendus, pendant des heures, pour capter suffisamment de réseau pour mettre en ligne ne serait-ce qu’une vidéo. Quelle que soit la masse d’images disponibles en ligne aujourd’hui, il est clair qu’elles ne documentent qu’une partie de ce qui se passe à Gaza.

NA : Traiter les Palestiniens et les autres communautés opprimées comme des témoins peu fiables est une forme de racisme à laquelle nous voulons résister et non nous conformer. Le mandat de FA est très clair : nous sommes une organisation anti-coloniale et antiraciste. Nous travaillons avec des communautés qui sont en première ligne face à la violence coloniale et raciste, qui subissent cette violence tous les jours, que ce soit en Namibie, en Colombie, aux États-Unis ou en Palestine. Nous mettons un point d’honneur à travailler avec les communautés locales concernées afin de soutenir leur lutte pour la justice et d’apprendre de leur pratique de la résistance.  

Cela n’affecte en rien l’objectivité de notre travail : notre légitimité en tant qu’organisation découle de la véracité de nos rapports ; nous ne publierons jamais quelque chose que nous ne pouvons pas vérifier ou que nous n’avons pas de preuves solides pour étayer. Notre contribution au travail avec les communautés locales est de fournir des preuves des violations dont elles sont témoins et de soutenir leurs voix. 

En tant que Palestinienne, je prends mal le fait de devoir constamment fournir une multitude des preuves de la version palestinienne de l’histoire pour être ne serait-ce qu’écoutée. C’est pourquoi le récit des témoins et des survivants font partie intégrante de nos enquêtes, et nos publications présentent en grande partie la convergence de ces témoignages avec des preuves objectives et vérifiées.

Je vais prendre un exemple. Lorsque Shireen Abu Akleh [journaliste américano-palestinienne et reporter d’Al-Jazeera, ndr] a été tuée, un certain nombre de témoins Palestiniens ont très vite rapporté ce qu’ils avaient vu, c’est-à-dire qu’elle avait été abattue par l’armée israélienne. Leur témoignage n’a pas été considéré comme une preuve suffisante, et le déni initial d’Israël de toute implication dans l’incident a suffi à créer une controverse sur la responsabilité du meurtre de Shireen Abu Akleh. À FA, nous avons enquêté sur l’affaire pendant six mois et produit une reconstitution numérique détaillée des circonstances de son meurtre, apportant des preuves sans équivoque de la responsabilité de l’armée israélienne. Notre rapport a contribué à ce qu’Israël admette sa responsabilité dans la mort de Shireen, mais en fin de compte, il a confirmé exactement ce que les témoins sur le terrain avaient rapporté. En ce sens, notre rapport n’a pas répondu aux questions que se posaient les Palestiniens sur le terrain, mais a plutôt confirmé ce qu’ils savaient déjà. 

Enquête-vidéo sur l’exécution extra-judiciaire de la journaliste Shireen Abu Akleh, par Forensic Architecture et Al-Haq (2022).

Il est évident que le travail de FA s’adresse principalement à un public occidental ; et la réalité est que le public occidental ne prendra pas en compte les témoignages palestiniens à moins qu’ils ne soient amplement confirmés et vérifiés par des preuves scientifiques et des travaux d’ordre technique. Bien que je reconnaisse l’efficacité juridique et politique de ce type d’enquêtes dans le contexte actuel d’occupation de la Palestine, je me demande parfois ce qu’il faudra pour que les voix palestiniennes soient considérées comme aussi valables que celles de tout autre témoin d’un événement, et si notre travail ne devrait pas être davantage axé sur les questions que se posent les gens sur le terrain.

NA : L’explosion de l’hôpital Al-Ahli a vraiment marqué un tournant car, pour reprendre les termes d[u chirurgien britannico-palestinien] Ghassan Abu Sitta, c’est à ce moment-là que « la guerre a cessé d’être une guerre pour devenir un génocide ». Seul hôpital chrétien de la bande de Gaza, géré par l’Église anglicane, Al-Ahli était considéré comme l’endroit le plus sûr de toute la bande de Gaza par beaucoup de Palestiniens sur le terrain ; d’où le choc lorsque des centaines de personnes ont été tuées ou blessées à l’intérieur de sa cour. Pour nous, enquêter sur ce qui s’était passé et vérifier les faits concernant l’affirmation d’Israël selon laquelle il n’avait aucune responsabilité dans cet incident particulièrement meurtrier, s’est immédiatement imposé comme une priorité. Malheureusement, cet effort n’a pas suffi à empêcher ce que tout le monde sur le terrain craignait le plus, à savoir la normalisation d’incidents de ce type.

Fil de Forensic Architecture sur le réseau social « X » , présentant leurs analyses et conclusions sur les circonstances de l’explosion à l’hôpital Al-Ahli (16/02/2024).

Au lendemain de l’explosion d’Al-Ahli, cette normalisation s’est produite à deux niveaux. Tout d’abord, il est devenu acceptable pour l’armée israélienne, et pour la communauté internationale qui la soutient, de tuer des centaines de Palestiniens en une seule frappe. Deux semaines plus tard seulement, le 31 octobre et le 1er novembre, des immeubles résidentiels du camp de réfugiés de Jabaliya ont été rasés par des bombes d’une tonne, ensevelissant des centaines de victimes sous d’immenses cratères de décombres. Cette fois-ci, le porte-parole de l’armée israélienne a confirmé la responsabilité d’Israël et a justifié un tel niveau de pertes civiles comme étant des dommages collatéraux pour le ciblage supposé d’un seul commandant du Hamas. Ensuite, l’armée israélienne a commencé à attaquer ou à assiéger systématiquement les hôpitaux de Gaza, ainsi que les écoles, les abris de l’ONU et tous les lieux que les Palestiniens de Gaza avaient l’habitude de considérer comme « sûrs » lors d’une campagne de bombardements israélienne. Bref : après Al-Ahli, tout ce qui se trouvait à Gaza a été criminalisé et transformé en cible légitime ; il n’y avait plus un seul endroit sûr à Gaza pour les Palestiniens.

Pour en revenir à votre question, effectivement, la controverse autour de l’explosion de l’hôpital Al-Ahli a fini par occuper le débat sur les actions d’Israël à Gaza et par détourner l’attention de la communauté internationale des événements meurtriers sur le terrain ; et ce au moment même où la campagne militaire prenait un tournant génocidaire. Je pense que cela rejoint mon point précédent, dans lequel j’ai pris l’exemple du cas de Shireen Abu Akleh, sur le risque de s’engager dans des controverses quelque peu artificielles, des questions qui sont imposées et formulées dans des termes particuliers par les pouvoirs mêmes que nous affrontons dans le cadre de notre travail. Cela souligne également l’importance de choisir avec soin les questions sur lesquelles nous enquêtons, de réfléchir à qui nous voulons apporter des réponses, plutôt que de nous contenter de répondre à ce qui domine le débat public international.

Néanmoins, étant donné qu’un certain nombre d’analyses publiées convergeaient pour soutenir la version israélienne d’un tir de roquette palestinien comme cause la plus probable de l’explosion d’Al-Ahli, je pense qu’il était nécessaire pour FA de fournir un contrepoint, basé sur les incohérences que nous avons trouvées dans ce récit grâce à l’analyse complète de la documentation disponible que nous avons recueillie. Nous n’avons pas encore fini de travailler sur cette affaire et nous examinons actuellement de nouveaux documents.

NA : Pour nous, il était clair dès le début que nous ne voulions pas isoler des incidents spécifiques, mais que nous devions nous attaquer à la nature systématique de la violence qui s’est déchaînée à Gaza. En parcourant les rapports qui émergent du terrain, on commence à voir des tendances, telles que la destruction des infrastructures médicales, l’écocide, les déplacements forcés, les attaques contre la distribution de l’aide et la fabrication d’une famine.

Les attaques contre les hôpitaux et les infrastructures médicales n’étaient pas des cas isolés. Dans la majorité des cas, les attaques suivaient un schéma similaire : elles commençaient par des avertissements d’évacuation, une intimidation par le biais d’un ciblage intensif des environs immédiats, puis des frappes sur la structure hospitalière elle-même. Cette phase était généralement suivie d’un siège, avec des chars encerclant la structure, coupant toutes les lignes d’approvisionnement et la forçant ainsi à cesser ses activités. Pendant ce siège, les cadavres ne pouvaient être évacués, et l’on commençait à voir des fosses communes creusées à l’intérieur des hôpitaux. Enfin, le raid militaire lui-même, qui se déroule dans le noir total des communications et qui ne peut être raconté qu’après coup par les survivants. Il est intéressant de noter que l’une des principales sources d’information que nous avons utilisées pour comprendre cette phase de l’invasion est constituée par les images et les vidéos mises en ligne par les soldats israéliens, qui se vantent de ce qu’ils ont fait. Nous avons documenté ce schéma qui s’est répété à plusieurs reprises, mettant hors service 32 des 36 hôpitaux de Gaza, y compris tous ceux situés dans le nord.

Image extraite de la plateforme interactive de Forensic Architecture sur les attaques de l’armée israélienne qui ont ciblé l’hôpital Al-Shifa à Gaza (2024).

La deuxième tendance sur laquelle nous avons enquêté concernait les attaques contre les populations déplacées, ce que nous avons appelé la violence humanitaire. Le 13 octobre, moins d’une semaine après le début de la guerre, l’armée israélienne a ordonné à tous les habitants situés au nord de Wadi Gaza de se rendre au sud. 1,3 million de personnes n’ont eu que quelques heures pour évacuer. La route d’évacuation « sûre » désignée par l’armée a été bombardée le jour même. Après le cessez-le-feu temporaire du 1er décembre, cet ordre d’évacuation général a été remplacé par un système plus sophistiqué, basé sur une carte de Gaza comportant des centaines de subdivisions aléatoires, chacune dotée d’un numéro de code, dont le statut – « sûr » ou « sous ordre d’évacuation » – était modulé par l’armée en temps réel. Cela a évidemment créé des conditions de confusion totale et a rendu impossible pour la population déplacée de savoir où elle pouvait évacuer et rester en sécurité. 

Nous avons également documenté plusieurs cas où des zones de sécurité désignées ont été prises pour cible ou envahies par l’armée. Cela a culminé avec l’invasion de Rafah, où la majorité de la population déplacée de Gaza s’était rassemblée, avec le massacre du camp de réfugiés de Tal Al-Sultan le 26 mai 2024, suivi d’un certain nombre d’autres attaques contre les populations déplacées. Nous avons publié les analyses de ces tendances, de ces patterns, dans plusieurs rapports, qui utilisent une méthodologie différente et rendent compte d’une échelle de violence différente de celle de nos enquêtes sur des incidents particuliers, des bombardements, etc. Cette approche découle directement de notre compréhension de ce qui se passe à Gaza comme un génocide, en particulier au titre de l’article II-c de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide [soit, le fait de « soumettre intentionnelle[ment] » un « groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », ndr]. Le tournant génocidaire de la guerre nous a obligés à adapter notre méthode d’enquête et à recalibrer nos outils en conséquence.

NA : Notre rapport « Inhumane zones » [Zones inhumaines, ndr], sur les attaques et le traitement des populations déplacées à Gaza, a été annexé par l’équipe juridique sud-africaine dans le cadre de sa soumission à la CIJ. Notre rapport « Humanitarian Violence » [Violence humanitaire, ndr] a également été cité par Francesca Albanese [la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits humains dans les territoires palestiniens occupés, ndr], dans son rapport « Anatomie d’un génocide ». Mais nous n’avons pas produit ce travail à la demande de ces institutions, elles ont utilisé ce que nous avons publié en ligne de manière indépendante. Je pense que jusqu’à la fin de l’année 2023, nous avons principalement réagi aux événements sur le terrain au fur et à mesure qu’ils se produisaient.

Depuis le début de cette année, nous avons commencé à réfléchir de manière plus stratégique à la façon dont notre travail pourrait soutenir tout effort juridique susceptible d’aboutir à un cessez-le-feu ; mais servir un argument juridique n’est pas le seul critère dans le choix de nos sujets d’enquête ; nous pensons que notre travail a une fonction importante de plaidoyer et de sensibilisation de l’opinion publique. En fait, nous espérons que nos analyses indépendantes et nos rapports sur les schémas spatiaux de violence que nous voyons émerger sur le terrain à Gaza peuvent contribuer à informer la façon dont les équipes juridiques présenteront leurs arguments devant les tribunaux internationaux, plutôt que l’inverse. Au-delà de la question de la reconnaissance de la campagne militaire israélienne en cours comme un génocide dans l’arène juridique et politique internationale, nous sommes principalement préoccupés par le fait de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour arrêter l’effusion de sang des Palestiniens à Gaza. 


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